Retrouvez ici notre pronostic Tour d’Italie 2024. Découvrez notre preview et nos analyses sur les différents concurrents, le parcours et les étapes importantes de cette 107ème édition du Giro d’Italia !
Le Pronostic Tour d’Italie 2024 du jour :
Etape 17: Victoire Julian Alaphilippe (Soudal Quick-Step) @11.0
Belle étape aujourd’hui et la cote de Tadej Pogacar à 4.50 reste très intéressante. Toutefois, on s’attend à ce que la victoire revienne à l’échappée. L’étape est courte et sera plate dans sa première partie, puis laissera très peu de répit aux coureurs dans les 60 derniers kilomètres avec deux ascensions au faible pourcentage moyen mais comportant des passages très durs. S’en suivra ensuite un long faux plat jusqu’à Sappada, avec également un passage difficile dans les derniers kilomètres. Ce final punchy convient parfaitement à Alaphilippe qui a de très bonnes jambes et va trouver un terrain plus à son avantage que ces derniers jours en haute montagne. On gardera aussi à l’œil Narvaez (11.0) et Valter (20.0) ainsi que les cotes podium qui peuvent être intéressantes.
Avec moins de 43 000 mètres de dénivelé positif contre plus de 51 000 lors des deux dernières éditions, le parcours 2024 est moins montagneux. Mais s’il parait beaucoup plus « digeste », il recèlera son lot de pièges, avec notamment près de 70 kilomètres de contre-la-montre quasiment tous plats, le parcours le plus court depuis 45 ans, mais également une première semaine particulièrement difficile. On aura le droit à 6 arrivées au sommet et, comme à l’accoutumée, une dernière semaine montagneuse avec notamment la double ascension du Monte Grappa sur l’étape 20 qui pourrait sonner comme le juge de paix de la course. Les sprinteurs auront eux le droit à 5 arrivées clairement taillées pour eux.
Côté start List, l’attraction sera slovène. Tadej Pogacar, double vainqueur du Tour de France (2020, 2021) quintuple vainqueur de monument et vainqueur de 14 étapes en Grand Tours (11 sur le Tour, 3 sur la Vuelta), va découvrir la Corsa Rosa. Après deux échecs sur la Grande Boucle face à Jonas Vingegaard, le meilleur coureur du monde va tenter le fameux doublé Giro-Tour, réussi pour la dernière fois en 1998 par Marco Pantani et jugé quasiment impossible désormais.
La cote est extrêmement basse pour le Slovène qui va découvrir le Giro cette saison, mais Pogi domine tellement ses adversaires toute l’année que cela n’a rien d’étonnant. Il a signé un récital début mars pour sa rentrée aux Strade Bianche, il a déjà gagné 2 Tours de France et est monté sur le podium de la Vuelta a 25 ans. Il ne faut pas se laisser tromper par ses deux « échecs » sur le Tour ces deux derniers étés, Pogacar est le meilleur cycliste du monde et il pourrait bien être seul sur sa planète en Italie.
Les outsiders: 🇬🇧 Thomas @ 7.00
Le vétéran britannique chasse toujours sa deuxième victoire sur un Grand Tour. A 37 ans, le temps presse pour « G » et son début de saison est très moyen. Mais s’il y a bien quelque chose que le Gallois nous a montré ces dernières années, c’est qu’il sait être en forme quand il le faut. En témoignent sa 3ème place sur le Tour 2022 derrière les ovnis Pogacar et Vingegaard et sa 2ème place sur le Giro l’an passé pour moins de 15 secondes.
Les outsiders : 🇧🇪 Uijtdebroeks @ 25.0
Le vainqueur du Tour de l’Avenir 2022 a la cote ! Pour son premier Giro il est déjà parmi les favoris des bookmakers ! Durant sa première année en professionnelle en 2023 il a terminé 8ème de la Vuelta, prouvant déjà qu’il pouvait tenir la baraque sur 3 semaines. Il peut assurément viser le top 5 avec sa nouvelle écurie.
Les outsiders : 🇦🇺 O’Connor @20.0
4ème du Tour en 2021 pour sa première saison chez AG2R, l’Australien n’a plus retrouvé le même niveau sur la Grande Boucle et a même connu une année 2023 assez mitigée. Mais 2024 a commencé de belle manière pour le natif de Subiaco qui a déjà levé les bras à deux reprises et est passé à rien de remporter un UAE Tour où il s’est montré très protagoniste. Vainqueur d’une étape du Giro 2020, il va se présenter sur la Corsa Rosa comme leader pour la première fois. S’il laisse les soucis physiques derrière lui, il bataillera pour le top 5.
Les outsiders : 🇨🇴 Martinez @20.0
Etonnant de voir le vainqueur du Dauphiné 2020 aussi bas dans les cotes au vu de sa saison 2023 plus que terne. Parti de chez Ineos pour rejoindre Bora – hansgrohe, le Colombien semble déjà avoir retrouvé des couleurs en se classant second du tour d’Algarve en début de saison et en battant à deux reprises Remco Evenepoel sur les étapes reines. S’il retrouve le niveau qui lui avait permis de terminer 5ème du Giro 2021, il pourrait jouer les premiers rôles en mai.
La chance française : 🇫🇷 Romain Bardet @20.0
Le Français laisse planer le doute sur une potentielle retraite en fin de saison, alors c’est peut-être sa dernière occasion de faire un gros résultat sur un grand tour. Au vu de la startlist, Bardet peut viser très haut. Très en jambe sur le tour des Alpes récemment, puis très beau dauphin de Pogacar sur Liège-Bastogne-Liège, l’Auvergnat doit légitimement jouer le podium.
La sacre tardif de Primoz Roglic avec un écart infime, la dernière danse de Thibaut Pinot sur son Giro de cœur ou encore les révélations Healy et Leknessund, le Giro 2023 a réservé son lot d’émotions bien qu’il ne fut pas le plus légendaire des récentes années.
On s’attendait au départ à un duel Roglic/Evenepoel dont on avait vu de belles prémisses sur la Vuelta 2022, avec en arbitres Joao Almeida et le duo Geoghegan Hart/Thomas d’Ineos. C’est vers cette configuration que l’on s’acheminait avant la fin de la deuxième semaine, avec chacun de ces acteurs se montrant à son avantage par moments, avant les abandons successifs d’Evenepoel et Geoghegan Hart sur les étapes 10 et 11. Ensuite, la course s’est résumée à un duel de vétérans entre Roglic et Thomas, le premier tentant de déposséder le second de la tunique rose pendant toute la dernière semaine de course. Derrière, seul Joao Almeida a été capable de suivre ce duo quand la route s’est élevée.
Finalement, c’est sur le contre la montre de l’avant dernière étape que Primoz Roglic a réussi à faire basculer ce Giro. Quasiment à domicile, en haut du Monte Lussari à la frontière slovène, le coureur de Jumbo-Visma a renversé le vainqueur du Tour de France 2018 pour remporter la course par le quatrième plus petit écart jamais enregistré entre un vainqueur du Giro et son dauphin.
Le classement top 10 du Tour d’Italie 2023
Coureur
Equipe
Ecart
1
🇸🇮ROGLIČ Primož
Jumbo-Visma
2
🇬🇧THOMAS Geraint
INEOS Grenadiers
+0:14
3
🇵🇹ALMEIDA João
UAE Team Emirates
+1:15
4
🇮🇹CARUSO Damiano
Bahrain – Victorious
+4:40
5
🇫🇷PINOT Thibaut
Groupama – FDJ
+5:43
6
🇳🇱ARENSMAN Thymen
INEOS Grenadiers
+6:05
7
🇮🇪DUNBAR Eddie
Team Jayco AlUla
+7:30
8
🇳🇴LEKNESSUND Andreas
Team DSM
+7:31
9
🇩🇪KÄMNA Lennard
BORA – hansgrohe
+7:46
10
🇧🇪DE PLUS Laurens
INEOS Grenadiers
+9:08
Les maillots distinctifs de l’édition 2023
Points (magliaciclamino)
Montagne(maglia azzurra)
Jeunes (maglia bianca)
🇮🇹Jonathan Milan (Bahrain – Victorious)
🇫🇷Thibaut Pinot (Groupama – FDJ)
🇵🇹Joao Almeida (UAE Team Emirates)
Les Etapes Clés de l’édition 2024
Etape 2 : San Fransesco Al Campo – Santuario di Oropa (161km)
7 ans après la dernière, le Giro revient pour la 6ème arrivée de son histoire en haut du Sanctuaire d’Oropa. L’ascension finale n’est pas très difficile en soit, mais il faudra que les jambes répondent de suite au lendemain du départ pour les favoris. Une arrivée au sommet aussi tôt dans un grand Tour, c’est quasiment inédit et l’étape pourrait être propice aux costauds qui souhaiteront s’emparer de la Maglia Rosa. A noter que lors de la dernière arrivée à Oropa le vainqueur de l’étape avait ensuite gagné le Giro (Tom Dumoulin en 2017).
Profil de l’étape 2 (source : giroditalia.it)
Etape 6 : Viareggio – Rapolano Terme (180km)
La fameuse étape des « sterrati« , les chemins de terre chers au Giro. Les secteurs sont assez loin de l’arrivée mais il y a tout de même près de 2000 mètres de dénivelés rassemblés dans la deuxième moitié du parcours. Il serait très risqué pour un favori, surtout à la veille du premier contre-la-montre, de tenter quelque chose sur les chemins blancs. Mais avec Tadej Pogacar, qui a remporté les Strade Bianche (pour la deuxième fois) après un raid solitaire d’anthologie cette année, on est jamais à l’abri d’une folie. Une échappée sera tout de même à privilégier.
Profil de l’étape 6 (source : giroditalia.it)
Etape 7 : Foligno – Perugia (CLM individuel 38.5km)
Gros test avec quasiment 40km d’exercice chronométré découpés en 2 parties. La première, très rapide pendant 32 kilomètres, va favoriser les rouleurs puissants. Les 6 derniers km seront en montée avec notamment un passage d’1 km à près de 11% de moyenne avant une suite de faux plats irréguliers jusqu’à l’arrivée. Les plus mal à l’aise en chrono devraient souffrir sur la trentaine de kilomètres plats. Les plus polyvalents comme Pogacar ou Van Aert feront eux la différence.
Profil de l’étape 7 (source : giroditalia.it)
Etape 8 : Spoleto – Prati di Tivo (153km)
Un étape courte avec plus de 3700 mètres de dénivelé et la première arrivée en haut d’un vrai col de haute montagne. Certains auront perdu du temps la veille, alors si les grandes manœuvres n’ont pas encore commencé, elles auront lieu sur les pentes de Prati di Tavo, une ascension de 15km très régulière qui sera le dernier morceau d’une journée intense où il y aura peu de plat. Le dernier vainqueur dans la station des Apennins en World Tour s’appelle… Tadej Pogacar ! C’était sur Tirreno-Adriatico 2021.
Profil de l’étape 8 (source : giroditalia.it)
Etape 10 : Pompei – Cusano Mutri (Boca della Selva) (142km)
Nouvelle arrivée au sommet au lendemain de la première journée de repos. On va une nouvelle fois approcher des 3000 mètres de dénivelé et arriver en haut d’une montée globalement roulante mais dont le profil est trompeur. Il y a d’abord environ 6km à 6 % avant un replat et même une légère descente puis une partie finale de 6km également à 7%. L’effort sera long, mais pas insurmontable pour les leaders. Après le repos, on ne voit pas de grosse bataille mais plutôt une échappée aller au bout.
Profil de l’étape 10 (source : Giroditalia.it)
Etape 14 : Castiglione delle Stiviere – Desenzano del Garda (CLM individuel 31.2km)
Après 3 étapes plutôt tranquilles à priori, la deuxième semaine va toucher à sa fin avec deux gros rendez-vous dont ce contre-la-montre le samedi qui coûtera assurément cher aux plus mal à l’aise dans l’exercice. C’est un chrono pour spécialiste avec plus de 30 kilomètres sans difficultés majeures et une moyenne prévue autour de 55km/h. Les purs grimpeurs vont prendre un éclat.
Profil de l’étape 14 (source : giroditalia.it)
Etape 15 : Manerba del Garda – Livigno (Mottolino) (220km)
Enorme morceau pour clore la deuxième semaine de course avec pas moins de 5300 mètres de dénivelé répartis sur 220 km pour un étape qui a tous les aspects pour être immense. Dans les 100 derniers kilomètres, les coureurs graviront le légendaire Mortirolo (13km à 8%) avant de s’attaquer au Passo di Foscagno qui n’est pas extrêmement difficile (15km à 6.5%) mais culmine à près de 2300 mètres d’altitude. Après une légère descente pas suffisante pour récupérer, on s’attaquera à la montée vers Mottolino où des pentes terribles à plus de 10 % sur les 2 derniers km et des passages à 19 % vont se dresser au devant des coureurs !
Profil de l’étape 15 (source : giroditalia.it)
Etape 16 : Livigno – Santa Cristina Valgardena / St. Christina in Gröden (Monte Pana) (202km)
Une étape particulière avec encore plus de 200km et près de 4500m de dénivelé. Les coureurs passeront par la Cima Coppi (sommet du Giro) en haut du Passo del Stelvio (20km à 7% jusqu’à 2758m d’altitude), peut-être le col le plus mythique en Europe. L’oxygène va se faire rare tout là haut, mais la plupart des observateurs crient au scandale car le sommet du Stelvio est à 120km du pied du col suivant. Les derniers hectomètres de l’étape passeront, comme la veille, par des pentes extrêmes. Des hommes très forts pourraient former le bon coup dans le Stelvio au lendemain d’une journée de repos.
Profil de l’étape 16 (source : giroditalia.it)
Etape 17 : Selva di Val Gardena / Wolkenstein in Gröden – Passo Brocon (159km)
Cette dernière semaine est décidément très chargée avec une journée courte et dynamique. 4 cols répertoriés dont le premier dès le départ de l’étape, 4200m de dénivelé rassemblés sur moins de 160 kilomètres et la double ascension du Passo Brocon en fin de parcours. Cette 17ème étape sent la poudre et un Tadej Pogacar pourrait bien y dynamiter la course !
Profil de l’étape 17 (source : giroditalia.it)
Etape 20: Alpago – Bassano del Grappa (181km)
Le point d’orgue de ce Giro ! Si les écarts ne sont pas encore faits, la bagarre finale aura lieu ce jour-là. Après une première partie d’étape plate, la double ascension du Monte Grappa va animer les 100 derniers kilomètres. Ce col est terrible, avec 18km de montée à 8 % de moyenne est des passages terribles à 17 %. La course se finira par une trentaine de kilomètres de descente qui sera également cruciale.
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